dimanche 2 mai 2010

Perte d'équilibre...


Tu ne sauras jamais ces heures que j’ai pleurées
Pour mêler mes larmes aux tiennes,
Et alléger ton chagrin lourd de peines.
La douleur de l’absence n’est en rien comparable.
Elle est un vide intérieur, un précipice sans filet.

Tu ne sauras jamais ces prières que j’ai murmurées
Pour qu’elles résonnent en toi,
Et tapissent ton cœur de réconfort.
L’aller sans retour est un voyage difficile pour celui qui reste.
Il est une perte d’équilibre, un pilier effondré.

Tu ne sauras jamais mes pas solitaires, ancrés dans la terre,
Si réels…
Tu ne sauras jamais mes gestes maladroits,
Des sésames pour endiguer les brèches imparables.
Des signaux dérisoires face au manque…

Tu ne le sauras jamais, mais peut-être le devineras-tu ?

Texte © Marie-Laure Bigand

5 commentaires:

Le philographe a dit…

Bravo Marie-Laure pour ce très beau texte qui est si loin à l'intérieur, dans ton intérieur...


Nostalgie,



Et je revois soudain
Un instant oublié ;
Et je ressens ta main
Sur la mienne posée.

Et je regarde au loin
Le couchant s’exposer ;
Et je conte le chemin
Des heures passées,

A écouter ton visage,
A sentir ton parfum,
A ...



V.G.

Liza a dit…

Merci Marie-Laure. Ton texte est beau, émouvant...

Florence D. a dit…

Peut-être tout ceci est-il déjà deviné...

Marie-Laure a dit…

Merci :-)

ami terrien a dit…

Que de souffrance derrière les mots de ce joli texte. En consolation, les prières arrivent toujours à destination.