Au commencement fut le Point,
Il s’ennuya, tournait en rond,
Il en devenait tout brownien,
Il lui fallait des compagnons.
Dieu fut sensible à sa douleur :
Créa la Courbe, quel bonheur !
C’était le Paradis, la Nature Dansait…
Mais l’Homme, oh qu’il fut maladroit !
De la courbe aussi se lassa.
Ignorant son bonheur, il osa
Dans sa folie voler deux points
Suffisants pour faire une droite :
Sont nécessaires deux au moins
C’était le Paradis, l ‘Homme en fut chassé…
Enfin naquit Euclide, le fourbe,
Prit la droite, brava la nature…
Affront aux naturelles courbes,
Nous inventa les parallèles….
Se rencontrer jamais ne purent
En leur solitude éternelle
Et prospéra la Géométrie, cette Imposture
Fini le Paradis où dansent les rivières,
Les planètes y sont rondes, tout comme notre Terre.
La Droite est dans la ronde, instaure la Rupture
C’est la fin des rondeurs, voici la Quadrature
Les Arts sont le sanctuaire des courbes de ce monde.
Hélène Benisty
3 commentaires:
Merci Hélène d'avoir déposé ce joli texte dans ma boîte à e-mails.
Quand ponctuation et géométrie se taquinent, l'Art déploie tout son art...
C'est bien mais je déteste la géométrie ;o)))
C'est très visuel, on se laisse emporter... Bravo !
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