Ce
matin j’ai glissé mes pas dans la brume automnale.
Je
ne savais pas ce que j’y trouverais…
Elle
engloutissait tout, comme une nuit qui aurait éteint les étoiles.
J’avançais
avec prudence.
Mes
yeux s’habituaient au brouillard qui humidifiait mes vêtements.
Tout
était si calme… Seuls quelques froissements de temps à autre interrompaient un
silence ouaté.
Une
odeur d’humus parvenait à mes narines et donnait au paysage immobile une
soudaine réalité.
Je
n’étais donc pas dans un rêve…
Pourtant
j’avais l’impression étrange d’avancer au ralenti, comme si mes pas étaient
ancrés à la terre.
Il
fallait sortir de là, échapper aux souvenirs douloureux.
J’ai
alors regardé droit devant moi : l’horizon s’éveillait dans un lever de
soleil grandiose !
Un
disque rouge, immense, s’écrasait sur la campagne.
Je
me suis réchauffée à ses rayons, longtemps.
Quand
je suis repartie la brume avait disparu et emporté mon chagrin.
Texte © Marie-Laure Bigand
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