dimanche 22 janvier 2012

La lettre




Savons-nous encore ce qu’est une lettre ?

Aujourd’hui avec Internet et les téléphones portables, tout va plus vite. Avec les mails et les SMS, on vit dans l’instant.
Bien sûr je trouve cela très bien et efficace, j’en suis même une grande adepte car j’aime vivre avec mon temps.
Mais, récemment, en rangeant des tiroirs, je suis tombée sur des lettres.
Je parle de la vraie lettre, celle où l’on raconte des choses, celle où l’auteur livre un peu de son intimité, parce qu’écrire une lettre implique une envie évidente de s’exprimer. On n’écrit pas une lettre si on n’a rien à dire !
On peut envoyer un mail pour demander à quelqu’un comment il va, lui dire qu’on ne l’oublie pas, bien entendu, mais d’une manière générale un mail est un échange d’informations sur un sujet précis. Alors qu’écrire une lettre, c’est choisir des mots, les déposer, prendre son temps, imaginer son interlocuteur qui la lira.
Et puis une lettre se garde plus facilement qu’un mail. On reçoit tellement de messages que, même en triant et en classant par dossiers, inévitablement, à un moment donné, on appuie sur la touche « Suppr » pour aérer un peu sa messagerie.
Tandis que déchirer une lettre – à moins d’avoir une dent contre l’auteur et de ressentir un vrai soulagement à sa mise en miettes - est un acte plus compliqué. Donc, souvent, on la met de côté en se disant « je verrai ça plus tard », et quelque temps après, en la relisant, il y a comme un brin de nostalgie qui nous vient, et on la garde encore un peu, pour la relire un jour…

La lettre prend aussi une autre signification lorsque l’auteur n’est plus de ce monde. L’écriture devient alors un souvenir ancré, et au travers de ses mots, un pan de vie qui revient à nos mémoires…

Je ne suis pas ici en train de prôner le retour de la lettre, mais peut-être que parfois il ne serait pas inutile de prendre son bloc de papier à lettres – en plus il y en a de toute beauté -, son stylo le plus fidèle – celui qui ne bave pas - et d’écrire de sa plus belle plume – il faut tout de même faire un effort pour être lisible -, en pensant à la joie qu’aura le destinataire de découvrir dans sa boîte aux lettres une enveloppe au bon goût d’autrefois…

Texte © Marie-Laure Bigand

3 commentaires:

Florence D a dit…

Je suis d'accord avec toi à 200% ! Quel plaisir de manipuler encre et papier en pensant à la personne qui va découvrir ta lettre, et quel bonheur de recevoir une longue lettre que l'on peut lire et relire à volonté ! (Tout dépend bien sûr de ce qu'elle contient...)
J'avoue que cela fait bien longtemps que je n'ai pas écrit une vraie lettre, et personne ne m'en envoie non plus... Dommage !

Marie-Laure a dit…

Bon il faudra qu'un jour je t'écrive une lettre alors, lorsque je partirai en voyage :-))

Florence D a dit…

Promis, j'y répondrai avec plaisir !!