Je me décline parfois à tous les temps du conditionnel.
Avec des « si » on pourrait remettre la terre à l’endroit, revenir à son origine, la dépolluer, la secouer de toutes ses particules nocives, la libérer de nos empreintes.
Je verse des larmes irradiées de tristesse devant ce monde qui ne tourne plus du tout rond.
Guerres, catastrophes naturelles, main de l’homme qui se détourne contre lui, et les maladies, toujours plus inventives, pour nous renvoyer en pleine face notre terrible cruauté envers une terre qui nous a été pourtant donnée comme un cadeau…
Je n’ai que mes mots pour crier ma désolation… Des mots que j’aimerais légers pourtant, porteurs d’espoir et de renouveau.
Mais je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces vies détruites et prends le fait d’exister comme un miracle, balayant les tracas quotidiens qui me paraissent bien puérils.
Combien de temps encore avant que la terre ne se lasse définitivement et tire sa révérence ?
Personne ne le sait.
Alors, chaque jour je regarde la nature, j’écoute le chant des oiseaux, j’observe les gens dans leur quotidien, et je souris à la vie, car, malgré tout, elle a le mérite d’exister, et peut-être que demain sera meilleur, je me plais à y croire en tout cas…
Texte © Marie-Laure Bigand
2 commentaires:
En totale adéquation avec toi Marie-Laure... Bises bretonnes ;o)
Merci Nath, des bises parisiennes alors ;-))
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