mardi 19 mai 2009

En quatre temps


Petit matin sans prétention, j’entends ta solitude.
Elle frappe mon corps, mon âme, me laisse démunie, dépouillée.
Etre là pour toi, mais discrète, juste une présence silencieuse.
Et accepter ce rôle-là pour te permettre de te retrouver.

Après-midi en notes pluvieuses, je t’imagine devant ta fenêtre.
Les gouttes d’eau s’attrapent, s’unissent et se quittent.
Leur course folle semble indiquer le chemin à suivre.
Et si on se laissait emporter par leur insouciance ?

Soirée en bémol, je t’attends.
Le regard se porte sur le ciel qui s’appesantit pas à pas.
Cours libre aux angoisses qui s’imposent.
Elles aiment l’entre chien et loup pour s’y glisser.

Nuit insomniaque, je guette les bruits.
Résonnance du cœur qui accélère son rythme.
Tourbillon incessant le jour, les pensées emprisonnent l’obscurité.
Elles se dénudent dans un clair-obscur.

Texte © Marie-Laure Bigand

5 commentaires:

Nath a dit…

J'aime beaucoup. C'est un peu sombre, comme le ciel gris de ces derniers temps mais c'est très joli.

Florence D. a dit…

C'est triste mais les mots semblent sautiller sur les lignes... c'est très agréable à lire, très joli, c'est vrai Nath !

Marie-Laure a dit…

Merci à toutes les deux, fidèles lectrices de mon blog. Vos mots sont de beaux encouragements pour moi, ils sont précieux :-)

Servanne a dit…

Je l'ai relu trois fois, avec le même plaisir !

âmitié Marie-Laure, à bientôt !

Marie-Laure a dit…

Merci Servanne :-))