Aux éditions Assyelle
Avec
sincérité et lucidité, Arlette Gélabert revisite sa vie amoureuse à la lumière
du mouvement #MeToo. Entre désirs d’absolu, liberté de jouir de son corps et
aspirations à l’émancipation, elle interroge les choix des femmes de sa
génération dans les années 80-90.
Un
récit intime, nourri de réflexions profondes sur le consentement, les non-dits,
les silences.
L’écriture
est fluide, agréable, et donne à lire un témoignage à la fois personnel et
universel.
Un livre qui questionne sans juger, et qui éclaire une époque avec justesse.
4e de couverture :
Cela fait longtemps que je m'interroge à propos du
mouvement #MeToo.
L'avalanche des affaires de viol, d'agression sexuelle,
ou de comportement déplacé dont les médias sont remplis, m'a d'abord sidérée.
Comment et pourquoi toutes ces affaires semblent soudain
surgir du néant et toucher toutes les strates de la société ?
Qui sont toutes ces femmes qui témoignent, portent
plainte, dénoncent ?
Qui sont tous ces hommes célèbres ou anonymes, dont le
comportement odieux est révélé des décennies après leurs forfaits ?
Qu'y a-t-il de véridique dans ces affaires ? Quelle
est la part de mensonge, d'excessif ou, au contraire, de minimisé ?
Mais la question qui me taraude est la suivante :
qu'en est-il des hommes de ma génération, ceux avec lesquels j'ai grandi, auprès
desquels je suis devenue femme ?
Et qu'en est-il de mes amies, des femmes que j'ai
croisées pendant mon adolescence, puis mon âge adulte ? Ont-elles subi les
mêmes outrages ?
Si oui, pourquoi n'ont-elles pas parlé ? Et moi ?
Ai-je aussi ma part d'ombre dans ce maelstrom d'histoires ?
Pourquoi n'étais-je pas offusquée à vingt ans par ces
propos qui aujourd'hui scandalisent les jeunes filles et jeunes femmes ?
Il m'a semblé nécessaire de me replonger dans mon passé
pour explorer les relations amoureuses des garçons et des filles qui avaient
entre 20 et 30 ans dans les années 80-90, ceux qu'on appelle aujourd'hui les « boomers ».
Retrouver les souvenirs, ne pas les édulcorer, ne pas
les travestir, chercher à comprendre, expliquer, comparer, faire surgir les
non-dits, les histoires enfouies, découvrir que « moi aussi », c'est
toute l'ambition de ce récit.
Bien entendu, ce récit-témoignage fait la part belle à mon vécu, à mes propres expériences, mes aspirations de jeune femme, partagée entre le désir d'un amour absolu et celui d'une émancipation enclenchée par le mouvement de mai 68.
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