jeudi 1 octobre 2015

Marguerite - Film de Xavier Giannoli





Avec Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau…


Florence Foster Jenkins était une richissime américaine qui se rêvait diva. Persuadée d’être une grande soprano, elle fut beaucoup moquée, mais termina son étonnante carrière sur un concert mémorable à Carnegie Hall. La particularité de cette grande originale était de ne pas s’entendre chanter, et donc d’être parfaitement inconsciente de la fausseté de sa voix. Loin de briser sa carrière dans l’œuf, ce petit inconvénient ne l’a pas empêchée de laisser une trace indélébile dans l’histoire du chant lyrique : Orson Welles s’en est d’ailleurs inspiré pour créer le Citizen Kane, et on dit même qu’Hergé s’en est nourri pour créer la Castafiore. Mais si son histoire a été le point de départ du film, Xavier Giannoli en fait une évocation toute personnelle et superbe, fatalement cocasse, mais aussi pleine d’ambiguïté, de beauté, d’émotions contradictoires… Il baptise sa diva Marguerite et la fait vivre en France dans les années vingt, l’entoure de personnages qui contribuent à donner au film un intérêt et une profondeur bien au-delà du simple récit d’un destin surprenant. (Source : La Gazette d’Utopia n°256 du 23 septembre au 27 octobre 2015).


On ne voit pas le temps passer (le film dure un peu plus de 2 heures). Catherine Frot, dans le rôle de cette femme persuadée d’avoir une voix d’opéra, y est bouleversante. Au fur et à mesure, on découvre la profonde blessure qui est en elle : la solitude. Si au début on rit – on peut même avoir envie de se moquer d’elle – on finit inévitablement par l’aimer, comme tous ceux qui l’entourent.

Un film à ne pas manquer….

Synopsis :

Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.
 

1 commentaire:

Florence a dit…

Terrible histoire et très beau film !