dimanche 25 septembre 2011

"Absolute Directors - Tome 1" de Franck Buioni




Faut-il être au bord de la folie pour atteindre le summum de la perfection ? En lisant ce livre c’est la première impression qui vient à l’esprit. On parcourt l’histoire du cinéma américain de la fin des années 60 aux années 70. Que ce soit Denis Hopper, Roman Polanski, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese,… - des personnalités charismatiques - tous n’ont eu de cesse d’aller au bout de leurs ambitions, de leurs rêves les plus fous, mais à quel prix !
« Absolute Directors » revisite des grands classiques qui ont marqué les esprits : Appocalypse Now - Easy Rider - Le Parrain - Rosemary’s baby - Chinatown – et bien d’autres… Il fallait un passionné comme Franck Buioni pour mener le lecteur dans l’univers fascinant du septième art. Ici, l’auteur se met derrière la caméra pour raconter des tournages et des vies hors du commun, où l’exubérance côtoie les bas-fonds de l’âme humaine, donnant à ce récit un rythme haletant, digne d’un roman de série noire qui se déguste sans modération.
Après un premier livre sur Peter Gabriel  Real Word, Franck Buioni confirme un réel talent de narration par son style très rock, un humour caustique, et un jugement tout en finesse.
Un grand moment de lecture à découvrir de toute urgence… Le tome 2 reste à venir et on ne peut que s’en réjouir.

4e de couverture

Qui n’a pas en tête des images du trio Hopper-Fonda-Nicholson dans Easy Rider, sur fond de riffs signés Steppenwolf ? Des images d’hélicoptères et de napalm magnifiées par (et magnifiant) le « The end » des Doors ? Il suffit de voir une seule fois Martin Sheen danser dans sa chambre d’hôtel au début d’Apocalypse Now ou Marlon Brando, en colonel Kurtz ivre de folie mystique, à la fin du même film, pour s’en souvenir indéfectiblement. Pourquoi Martin Scorsese a filmé les Stones ? Et comment ces images et ces musiques se développent et se transmettent de façon virale dans l’imaginaire du panthéon contre-culturel ?
Eh bien, c’est ce que Franck Buioni détaille avec passion, brio et force anecdotes dans cet ouvrage magistral. « I love the smelle of napalm in the morning ! » ça tombe bien, ce livre dédié aux « réalisateurs de l’extrême est écrit au palmitate de sodium…

1 commentaire:

Jerry OX a dit…

Un livre très réussi ! On plonge avec délectation dans les méandres du Nouvel Hollywood. Mention particulière au chapitre consacré à Roman Polanski. Malgré certaines longueurs,la narration se fait agréable, abrupte et instructive.