samedi 12 mars 2011

Les enfants de la mer sèchent où ?

J'ai descendu trois marches

je les ressusciterai s'il le faut

verrouiller le cœur loin, très loin en émoi

entre elle et moi

J'ai descendu trois marches

j'aurais aimé qu'elles ne soient pas vaines

que tu me retiennes quoi qu'il advienne

A l'orée de ce camp ?

que tu me cris que je suis ta veine

c'est au gris de l'aube

sous trois perles de pluie blanche

que le carrosse de ma reine a pris la mer

J'ai descendu trois marches

comme on saute de son arche

encore arc bouté à ton arbre

J'ai descendu trois marches

et ne me suis pas retournée

regarder partir mon destin

déjà une main dans la mienne

trace un nouveau dessein

mais moi c'est le tien

qu'il me reste encore

sur le bord des lèvres

Mais aujourd’hui si je monte les marches

de tapis rouge, de grands marbre blanc

sourds et claquants

ils n'ont jamais le son creux de ceux qui me hantent

ils n'ont jamais le son pieux de la prière qui te rend

ni la vague idée dont le reflux de me remporter

et me rempoter sur la terre de ma mère.

Karima Ellatar


3 commentaires:

Marie-Laure a dit…

Beaucoup de sensibilité dans ce poème... Merci Karima de me confier de beaux textes :-)

Jerry OX a dit…

Bonsoir Marie Laure ! Bravo pour ce poème de Karima ! je te souhaite un doux et bon week end !

Marie-Laure a dit…

Merci Jerry pour Karima, elle sera sûrement ravie :-)