mardi 31 août 2010

Je croyais...



Je croyais que les mois se ressemblaient.
C’était sans compter sur le monde qui, lui, continue à tourner avec des aiguilles désaxées.

Je croyais être forte des douleurs encaissées.
Je n’avais pas vu les larmes égarées sur certains visages, en vaines tentatives d’existence.

Je croyais que les mots avaient disparu.
Il fallait simplement leur donner un sens nouveau pour les comprendre.

Je croyais qu’il existait une clé du paradis.
Les frontières ouvertes, elles, gardent un œil jaloux sur la couleur des peaux.

Je croyais que la vie était une fenêtre sans carreaux.
Sauf que le voile de la liberté est souvent balayé par des vents contraires.

Je croyais à la beauté artistique dans l’objectif de David Hamilton.
Mais le flou de la réalité est tout autre.

Je croyais, comme Alain Bashung, « avoir rêvé trop fort ».
Et c’est là que je me suis réveillée d’un poids trop lourd…

Texte © Marie-Laure Bigand

6 commentaires:

heleneB a dit…

Hello, Marie-Laure
Quel plaisir de retrouver ton sourire, ton clair regard sur la vie et ta délicate sensibilité.

Marie-Laure a dit…

Comme c'est gentil Hélène, merci beaucoup et à très bientôt :-)

Florence D. a dit…

Bon retour chez toi ML !
Gros bisous et à très vite.

Marie-Laure a dit…

Merci Florence... A bientôt devant une tasse de café ;-) Bisous...

annie a dit…

Je découvre votre blog et vos jolis mots et je vous dis bravo!
Avec toute mon amitié.
Amie de Mairym.

Marie-Laure a dit…

Bonjour Annie, ravie de vous accueillir ici alors, et merci pour vos gentils mots :-)