lundi 13 septembre 2010

"Les déferlantes" de Claudie Gallay

Aux éditions du Rouergue

Comme j’ai aimé ce livre où les sentiments abrupts se mêlent au paysage de la Hague balayé par un vent qui se déchaîne en forte tempête, parfois… Après le décès par maladie de l’homme qu’elle aimait, la narratrice a atterri dans ce lieu pour se perdre totalement ou peut-être justement dans un instinct de survie. Dans cet endroit où vivent une poignée d’hommes et de femmes va se tisser la trame d’un passé avec l’arrivée de Lambert, un homme en recherche de vérité.
Tous les personnages ont leur importance. Rien n’est laissé au hasard dans ce roman d’une incroyable force émotionnelle.
Des mots simples et des phrases courtes contribuent à amplifier une tension palpable au fur et à mesure de la lecture.
Un très très beau roman qui laisse longtemps une empreinte dans la mémoire.
Un petit extrait :
« Parfois, nous croisons quelqu’un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d’essentiel ensemble. Mais il suffit d’un rien pour que ces choses-là ne se passent pas et que chacun poursuive sa route de son côté. Alors, si ces deux-là se sont aimés… »

4e de couverture :

La Hague… Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu’il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d’hommes. C’est là que la narratrice est venue se réfugier depuis l’automne. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et les oiseaux migrateurs. La première fois qu’elle voit Lambert, c’est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d’un certaine Michel. D’autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l’ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent.
L’histoire de Lambert intrigue la narratrice et l’homme l’attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

2 commentaires:

Florence D a dit…

J'ai beaucoup aimé ce roman, moi aussi. Chaque personnage est entier, fort, unique. L'hostilité des lieux rejoint les blessures des hommes. L'ambiance a quelque chose d'oppressant, le rythme est régulier, sans "baisse de régime", du début à la fin.
Après la dernière page, c'est vrai qu'on a du mal à se détacher de l'histoire, et l'on est tenté d'aller faire un petit tour du côté de La Hague...

Marie-Laure a dit…

Merci Florence pour ton ressenti... Je crois que lorsqu'on lit un livre et qu'ensuite on a envie de se rendre sur les lieux décrits dans le roman, c'est que l'auteur a réussi à nous embarquer vraiment :-)