mardi 27 novembre 2007

Un fait divers...

Des faits divers il y en a tous les jours, mais celui-ci m’a particulièrement troublée…
Une femme vient d’être retrouvée morte dans son appartement, par un huissier. Âgée de 43 ans, sa mort naturelle remonte à un an. Les voisins se souviennent d’avoir entendu le chien de cette dame aboyer un moment, jusqu’à ne plus aboyer, puisqu’il a fini par mourir de faim.
Le pire dans cette histoire est que le frère de la défunte, avec qui elle était fâchée, vivait dans le même immeuble !
Une année c’est long, très long même, et j’avoue que cette profonde indifférence me donne froid dans le dos.

Lorsque j’entends des faits divers comme cela, mon imagination part immédiatement… Je m’interroge sur la vie de cette femme, j’émets des hypothèses sur le pourquoi de sa solitude. Elle était forcément seule puisque personne ne s’est aperçue de son absence. Elle avait pourtant bien une vie, quelle était-elle ? Et voilà comment lorsque l’on aime écrire des histoires on se transporte très vite… Je vais laisser mûrir et peut-être que cela se transformera dans une nouvelle…

MLB

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est horrible ton truc ! 1 an, ça fait long !!! Surtout si ton frère habite au même endroit. Un épisode de six feet under traitait de ce sujet mais la femme restait 1 mois seule et elle avait 70 ans environ. C'est triste comme fin, pas d'amis, pas de famille, pas de vie tout simplement. Tu as raison, ça fait froid dans le dos !

Anonyme a dit…

Effrayant !...

Anonyme a dit…

Oui une histoire vraiment sordide qui ne peut pas laisser insensible...

Anonyme a dit…

On ne peut pas rester indifférent face à un tel fait divers. Ma foi en l'humanité a de quoi en être ébranlée. Il n'y a rien de pire que l'indifférence. Elle conduit "l'humain" au delà du supportable. Le chacun pour soi est un retour à "l'animalité". Ne pas oublier que nous sommes plus fort ensemble.

Anonyme a dit…

Défendre l'humanité est un combat de tous les instants qui ne peut jamais être gagné. L'humanité réside précisément en ce combat qui la définit tout en la constituant. Cette lutte permanente me semble se situer de façon concomitante et reliée sur deux plans : le personnel et le collectif. Nous sommes tous individuellement sur le fil du rasoir : une vie peut basculer d'un jour à l'autre et rien n'est jamais acquis. Il en est de même sur le plan collectif : la barbarie n'est jamais éradiquée puisqu'elle est en nous. La lutte collective ne peut cesser et doit se manifester par plus de conscience, plus de solidarité et plus de compréhension.
Ce n'est pas gagné comme l'illustre si bien ton fait divers, mais ce n'est pas gagnable par définition. La vie, en fait, c'est une lutte pour tendre vers notre humanité et pour s'élever vers ce caractère merveilleux qui est notre véritable essence. Nous sommes des chenilles qui rêvons de devenir un jour des papillons virevoltant dans un autre monde...
Mais ça, c'est déjà une autre histoire...

Anonyme a dit…

parfois j'ai eu honte de me forcer pour dire un mot ou un simple bonjour à mon voisin que je n'apprécie guère. Dans le passé nous avons eu des différends et nous sommes si différents, nos vies, nos relations, nos origines, mais je me suis inquiétée quand même auprès de sa femme quand je ne le voyais plus durant des mois. j'aimerai qu'il en soit pareil pour moi si un jour je ne sortais plus le bout de mon nez de mon chez moi ou si je n'utilisais plus ma machine pour envoyer mes mots aux quatres coins de l'hexagone et d'ailleurs, mais qui sait ce qu'on retriendra de nous, une fois que le silence s'est installé de façon durable
...en tout cas, bien terrible histoire, reflet de notre société qui ne sait que paraitre et qui se complait dans les lumières virtuelles.
merci Marie-Laure à la veille des fêtes d'avoir mis le doigt sur ce qui fait mal ou ce qui dérange. Merci de ton humanité tout simplement.
Brigitte

Anonyme a dit…

Merci à tous pour vos commentaires... Cela fait chaud au coeur de voir que l'indifférence ne laisse finalement pas indifférent...