La Condition, de
Jérôme Bonnell, est le portrait subtil de deux femmes que tout oppose mais que
le destin réunit sous le même toit, en 1908. Céleste, jeune bonne, et Victoire,
épouse bourgeoise en décalage avec le rôle qu’on attend d’elle, évoluent dans
une maison où les silences disent plus que les mots.
Avec une
mise en scène élégante, le film explore les rapports de domination sociale et
masculine avec une finesse remarquable. Les acteurs sont tous d’une grande
justesse : Louise Chevillotte et Galatéa Bellugi impressionnent, tandis
que Swann Arlaud incarne avec trouble et ambiguïté une masculinité
toute-puissante.
Sans
jamais juger ses personnages, le film interroge sur ce
que cela signifie d’être prisonnier de son rang, de son sexe, de son époque.
Un film délicat.
Synopsis :
C’est l’histoire de Céleste, jeune bonne employée chez Victoire et André, en 1908. C’est l’histoire de Victoire, de l’épouse modèle qu’elle ne sait pas être. Deux femmes que tout sépare mais qui vivent sous le même toit, défiant les conventions et les non-dits.

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