Aux éditions Héloïse d’Ormesson
Dans ce roman il n’y a pas de place pour l’apitoiement ni pour la complaisance. Le narrateur, atteint de myopathie, une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive de l’ensemble des muscles de l’organisme, n’admet pas son handicap. Âgé d’une vingtaine d’années, il veut, au même titre que ses copains, profiter de la vie : sortir, boire un verre dans un bar, aller en boîte de nuit, et dans ses rêves les plus fous trouver son âme sœur… Mais rien ne lui est facilité ! Son fauteuil roulant le suit comme son ombre et l’encombre partout où il va…
« J’avais toujours été confiné.
Doublement confiné même. Confiné dans un corps trop lâche lui-même confiné dans
une vie trop lasse. »
L’espoir d’être comme les autres va alors
se dessiner dans un traitement prometteur… Jusqu’où est-il prêt à aller pour ne
plus inspirer la pitié, le rejet ?
Un roman qui bouscule et qui interpelle sous la plume de l’auteur, puissante et magnifiquement maîtrisée…
4e de couverture :
Invalide. C'est le mot qu'il a choisi
pour qualifier son corps qui se dérobe. Une foutue maladie grignote ses
muscles, mais certainement pas son esprit incisif et son humour corrosif, qu'il
a érigés en rempart contre la pitié, le mépris et l'embarras. Puis un jour, on
lui propose un essai clinique prometteur. La guérison devient un horizon. Se
dépouiller des souffrances, envoyer valser son fauteuil et se tenir à hauteur
d'homme. Dire merde à ceux qui le condamnent d'un regard. Tout est à
réinventer. Et qu'importe le prix à payer, il ne reculera plus.
Désespérément drôle, sans concession, Marche ou rêve est le roman décomplexé d'un combat contre les négations forcées du corps. Ferdinand Laignier-Colonna frappe fort et démontre par le verbe une pugnacité sidérante.
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