Une
lumière mauve plane au-dessus de la capitale,
Donnant
une touche d’irréalité à l’environnement.
Le
jour se lève à peine.
Le
ciel se charge alors d’une masse de nuages,
En
quelques secondes tout est trempé.
Sous
la puissance de l’averse les gouttes rebondissent
–
comme une danse –
Une
longue et fine silhouette s’engouffre dans le métro.
Un
courant d’air soulève une vague de cheveux,
Qui,
un court instant, semble vouloir prendre leur envol !
Aujourd’hui
les éléments se déchaînent.
Installé
dans un recoin, un homme regarde tout cela, l’œil morne.
Avec
toute cette pluie les gens le verront encore moins que d’habitude.
Récupérer
quelques menues monnaies sera chose difficile.
Les
effluves d’un parfum léger viennent lui chatouiller les narines.
Il
est surpris.
Emprisonné
dans sa propre odeur
–
nauséabonde –
Il
ne se pensait plus capable de sentir à nouveau.
Inconsciemment
il redresse le torse,
Et
se sent incroyablement vivant
Lui
qui végète depuis si longtemps…
Quelques
pièces tombent dans la boîte en fer placée devant lui.
Le
bruit le réveille complétement.
Il
sait que demain tout redeviendra comme avant
–
sans espoir –
Mais
à cet instant précis, il sourit.
Et
les passants, interloqués, lui rendent son sourire.
Texte © Marie-Laure Bigand
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