La
brume envahissait tout,
son
cœur compris.
Il
lui semblait que sous chacun de ses pas,
les
feuilles gémissaient sa propre douleur.
–
Il l’avait quittée –
Sur
un mot, quelques lignes griffonnées.
Elles
lui étaient d’abord apparues comme des hiéroglyphes.
Puis,
les mots « séparation » ; « notre histoire est
terminée »
s’étaient
détachés, nets, précis, sans appel.
Peu
à peu la brume se dissipait,
donnant
à voir les contours du paysage.
À
travers cette nature remplie de beauté,
c’étaient
les contours de son cœur qu’elle commençait à percevoir.
–
comme leur amour qui s’était effiloché au fil du temps –
Il
avait su prendre les devants,
mettre
un terme à leur histoire.
Quitter
l’Autre était forcément difficile.
Les
habitudes compensaient les silences,
jusqu’au
jour où les silences devenaient trop silencieux.
La
brume s’évanouit, tandis que le soleil flottait sur l’horizon.
Bientôt
l’astre émergea complétement,
s’offrant
au jour nouveau.
Elle
abandonna son infinie tristesse à cet instant de grâce.
Comme
la brume, leur amour s’était définitivement évaporé.
Elle
comprit que, désormais, plus rien ne le retiendrait…
Texte © Marie-Laure Bigand
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