Le temps de la décadence
Après
Peter Gabriel Real World et Absolute Directors Tome 1, l’auteur revient avec
Absolute Directors Tome 2, un livre de près de 1000 pages…
Et
quel livre ! Franck Buioni est un passionné de cinéma et de musique. Dans
cet opus il s’intéresse à la période du Nouvel-Hollywood et à des réalisateurs
comme William Friedkin –
à qui l’on doit notamment la réalisation de l’Exorciste –,
Brian de Palma, Francis Ford Coppola, Paul Scharder… et à des acteurs charismatiques
comme Robert De Niro, Al Pacino, Marlon Brando et bien d’autres, sans oublier le
troublant Phil Spector, l’inventeur du « Mur du son » – Le Wall of
Sound.
Des
vies les plus dissolues aux tournages les plus improbables, l’auteur nous
dévoile des destins hors normes.
Un
livre d’une rare richesse où l’on apprend beaucoup sur cette époque et qui se
lit comme un roman policier.
De l’humour, un style décapant… Un livre qui donne l’envie de découvrir ou de revoir bien des films !
De l’humour, un style décapant… Un livre qui donne l’envie de découvrir ou de revoir bien des films !
4e de
couverture (qui
donne tout de suite un aperçu du style Franck
Buioni) :
Le
moteur pétaradant déchirait la nuit dans un magma de cliquetis dissonants. Ils
roulèrent à fond la caisse sur une route désaffectée caressant l’espoir de
percuter de plein fouet un semi-remorque qui aurait eu la miraculeuse idée de
leur griller la priorité.
Les
Schrader, bien décidés à en finir avec leurs névroses, venaient de commencer
une séance de roulette russe à bord de leur bagnole. Ils étaient déterminés à
rejoindre un monde qualifié de meilleur, l’historique mortifère de la famille
ayant déjà fait ses preuves sur le plan statistique. La scène ressemble à s’y
méprendre au final du Thelma et Louise
de Ridley Scott. Paradoxalement, Léo semblait avoir la tête ailleurs, comme
perdu dans des pensées hors sujet au vu de l’étrange contexte. La tension était
extrême. Le moteur de la Chevrolet faisait un tel baroufle qu’on aurait juré le
bruit d’un Spitfire en piqué dans la nuit du blitz anglais. Paul regardait
droit devant lui et marmonnait des banalités, du genre tirades existentielles
quand on n’a plus grand-chose à dire et très peu de temps à vivre. Subitement,
Léo se mit à gueuler, tentant de couvrir de sa voix les décibels de la
mécanique en surrégime. L’intervention inopinée de Léo gâcha les précieuses
secondes que savourait Paul, celles, si délicieuses, qui précèdent le grand
saut vers l’inconnu.
2 commentaires:
Yes !!! je ne peux que partager ton point de vue sur ce livre très très dense,Marie Laure. très bon billet , très complet ! bel été !
Merci Jerry :-)
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