J’ai
refermé la porte
–
tout doucement –
Pour
que les souvenirs ne s’échappent pas trop vite.
Je
préfère les emprisonner encore un peu
Malgré
la souffrance
Malgré
le manque
–
malgré ton absence –
Ils
sont le témoin de ce que nous avons vécu
Et
à ce titre, ils doivent recevoir tous les égards.
As-tu
remarqué comme avec le temps ils se colorent ?
Ils
prennent la couleur des saisons
Ou
se glissent dans des odeurs saisies au détour d’une balade.
La
terre se met alors à trembler sous mes pieds,
M’entraînant
dans un vertige abyssal.
Parfois
j’entrouvre la porte
–
avec précaution –
Pour
voir si je n’ai rien oublié.
J’ai
si peur de ce temps qui pourrait t’emporter loin de moi !
Et
avec lui, nos souvenirs.
Ce
serait te perdre une seconde fois…
J’ai
refermé la porte
Mais
maintenant je détiens la clé,
Et
l’ouvre au gré de mes humeurs.
Texte © Marie-Laure
Bigand
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