J’entends
encore le bruit de tes pas sur l’asphalte,
Tandis
que le lever du soleil teinte les nuages arabesques d’un camaïeu rose, me
ramenant à d’autres matins, ceux qui n’appartenaient qu’à nous.
Il
me semblait alors que rien de grave ne pourrait jamais arriver…
Nos
cœurs, gonflés d’amour, débordaient de nous, nous enveloppant de lumière.
– L’amour rend beau dans le regard de l’autre –
– L’amour rend beau dans le regard de l’autre –
Et
nos mains, unies l’une à l’autre, accordaient nos corps dans un même
balancement.
Nos
ombres, échouées sur le sol, se rejoignaient et s’emmêlaient jusqu’à devenir
une ligne continue.
Elles
s’aimaient indépendamment de nous.
J’ai
longtemps cherché ton ombre, mais c’était toujours le vide qui chevauchait aux
côtés de la mienne, toute bancale d’avoir perdu son âme sœur.
Parfois,
je te sens si présent, que je ferme les yeux, persuadée que tu seras devant moi
lorsque je les ouvrirai.
C’est
peut-être à cet instant-là que je ressens le plus la force de ton amour déposé
au creux de moi en fragrances indélébiles.
Aujourd’hui
je sais qu’il me faut avancer sans toi…
Rien
ne ressemble jamais à ce que l’on a imaginé ; seuls les souvenirs se
façonnent au temps.
Texte © Marie-Laure
Bigand
1 commentaire:
L'amour c'est des doigts qui se croisent se décroisent par des mains unies qui espérent ne jamais se défaire
L'amour c'est un regard qui se tend pour un regard qui s'éprend et qui s'aiment silencieusement
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