Il
a tant plu sur le jour que la nuit n’en finit plus de frissonner.
Elle
qui enlace chaque recoin de son obscurité n’a aucun bras pour la réchauffer.
Elle
égoutte sa tristesse le long des caniveaux et effraie les chats de gouttière à
la recherche d’un abri provisoire.
Lorsqu’elle
est ainsi, si maussade, les étoiles s’éteignent et la lune se perd derrière les
nuages.
Délaissée,
elle s’assombrit davantage,
Et
s’enfonce dans les ténèbres.
Tandis
que les réverbères se dessinent en ombre chinoise,
Elle
traîne ses guêtres usées sur le macadam et se saoule de bar en bar.
L’aube
la rattrape toujours, et la chasse sans pitié.
Elle
s’efface alors dans le lointain…
Il
a tant plu sur la nuit qu’au petit matin le jour fait grise mine.
Texte © Marie-Laure
Bigand
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