En déposant cette fleur sur ta tombe, c’est un morceau de
mon cœur que j’abandonne.
Dans cette ville qui te garde en son sein, je me sens
étrangère aux cris des mouettes.
La mer est juste derrière les murs, pourtant elle me paraît
si loin.
Il serait si bon de se laisser bercer par le vent, les
vagues, le soleil.
Mais, tu es là,
Pour toujours…
Certaines saisons donnent une dimension au chagrin.
Ici, l’été semble s’être échoué par accident ; si
incongru au milieu de l’absence… de l’être absent.
Au dehors la vie résonne.
Elle m’appelle.
Les cimetières sont des éternels au revoir.
Dire « adieu » est difficile.
Sous les pas, les graviers frissonnent, à moins que ce ne
soit moi...
Tout le long des allées, je retiens mon souffle.
Les grilles, en gardiennes des morts, se dressent, immenses,
lourdes.
Comme une transition nécessaire entre deux mondes…
Texte et photo ©
Marie-Laure Bigand
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