L’oiseau gît sur le sol
Les ailes coupées.
Il ne pourra plus avancer, stoppé dans son bel élan.
Pourtant il menait sa vie, tranquille, le regard tourné vers l’horizon,
Son but à atteindre un jour…
Bien entendu il savait qu’il n’y parviendrait jamais, mais y croire l’aidait à le rendre plus fort.
Il avait foi en son avenir
Il aimait tellement la vie.
Bien sûr des coups il en avait pris
Un ciel ne se traverse pas sans rencontrer des turbulences.
Il avait appris à les affronter et en était même sorti grandi,
Jusqu’au jour où devant lui s’étaient dressés la méchanceté et le besoin de détruire.
Il n’avait pas compris.
Il n’avait rien de plus que les autres si ce n’était son enthousiasme.
Devant autant de haine il avait rendu les armes ; ses ailes déployées dans un dernier sursaut de fierté.
L’oiseau pleure, longtemps.
Son petit corps tremblote.
Doit-il donner raison à tous ces voleurs de liberté et sombrer dans l’oubli,
Pour toujours…
Tant bien que mal il redresse la tête
« Son » horizon est toujours là, prêt à se noyer dans la nuit.
Soudain des pas le frôlent
Il se sent soulevé avec délicatesse
Un parfum de fleurs plane autour de lui.
Il comprend alors qu’il est sauvé.
Ses rêves n’ont pas dit leur dernier mot.
Il se blottit dans le réconfort des mains guérisseuses et s’endort le cœur léger.
Texte © Marie-Laure Bigand
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