J'ai descendu trois marches
je les ressusciterai s'il le faut
verrouiller le cœur loin, très loin en émoi
entre elle et moi
J'ai descendu trois marches
j'aurais aimé qu'elles ne soient pas vaines
que tu me retiennes quoi qu'il advienne
A l'orée de ce camp ?
que tu me cris que je suis ta veine
c'est au gris de l'aube
sous trois perles de pluie blanche
que le carrosse de ma reine a pris la mer
J'ai descendu trois marches
comme on saute de son arche
encore arc bouté à ton arbre
J'ai descendu trois marches
et ne me suis pas retournée
regarder partir mon destin
déjà une main dans la mienne
trace un nouveau dessein
mais moi c'est le tien
qu'il me reste encore
sur le bord des lèvres
Mais aujourd’hui si je monte les marches
de tapis rouge, de grands marbre blanc
sourds et claquants
ils n'ont jamais le son creux de ceux qui me hantent
ils n'ont jamais le son pieux de la prière qui te rend
ni la vague idée dont le reflux de me remporter
et me rempoter sur la terre de ma mère.
Karima Ellatar
3 commentaires:
Beaucoup de sensibilité dans ce poème... Merci Karima de me confier de beaux textes :-)
Bonsoir Marie Laure ! Bravo pour ce poème de Karima ! je te souhaite un doux et bon week end !
Merci Jerry pour Karima, elle sera sûrement ravie :-)
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