Visages du matin.
Instants de vies attrapés dans des regards.
Petites manies de chacun.
Coupe-ongles qui nettoient, mascaras qui intensifient, poudre qui masque, journaux qui absorbent, livres qui romancent, amitiés qui se racontent : les soirées, les collègues de travail, les conjoints, les enfants,…
Des portables sonnent ; voix qui s’exclament, qui s’élèvent, qui murmurent : « oui… moi aussi je t’aime… à ce soir… » Amour tout doux, à protéger. Parenthèses de bonheur dans la foule dense.
J’observe, je note.
J’ai regardé vos visages, le temps d’un aller…
Fin de journée, « Châtelet les Halles », une femme chante, sa guitare l'accompagne.
Mon quart d’heure d’attente est devenu secondes.
J’aurais bien aimé accrocher ma nuit à sa voix…
Unis autour d’elle les sourires apaisent les traits.
Le RER arrive dans un courant d’air.
Trop fatiguée, je ferme les yeux.
Les gens se racontent à leurs téléphones.
J’ai écouté vos conversations, le temps d’un retour…
Texte © Marie-Laure Bigand
Instants de vies attrapés dans des regards.
Petites manies de chacun.
Coupe-ongles qui nettoient, mascaras qui intensifient, poudre qui masque, journaux qui absorbent, livres qui romancent, amitiés qui se racontent : les soirées, les collègues de travail, les conjoints, les enfants,…
Des portables sonnent ; voix qui s’exclament, qui s’élèvent, qui murmurent : « oui… moi aussi je t’aime… à ce soir… » Amour tout doux, à protéger. Parenthèses de bonheur dans la foule dense.
J’observe, je note.
J’ai regardé vos visages, le temps d’un aller…
Fin de journée, « Châtelet les Halles », une femme chante, sa guitare l'accompagne.
Mon quart d’heure d’attente est devenu secondes.
J’aurais bien aimé accrocher ma nuit à sa voix…
Unis autour d’elle les sourires apaisent les traits.
Le RER arrive dans un courant d’air.
Trop fatiguée, je ferme les yeux.
Les gens se racontent à leurs téléphones.
J’ai écouté vos conversations, le temps d’un retour…
Texte © Marie-Laure Bigand
7 commentaires:
Je connais enfin le fruit de tes notes. Le secret de ton petit carnet ! :-))
Continue à saisir dedans ces bréves. Tu en fais de belles choses.
Et ce soir ? Ca donnera quoi ton voyage sur Paris ?
La rame arrive.L'angoisse monte. Qui vais-je croiser à l'intérieur ? Qui va encore m'approcher ? Le loup ou simplement ma peur ? L'histoire de ma vie qui se déroule à nouveau sous mes yeux...Ils sont là, je les sens. Ne surtout pas penser ! Ne pas regarder l'étranger assis en face de moi ! Le cauchemar pourtant me poursuit et revient à chaque voyage dans le train de l'horreur pourtant je suis là, en vie...Devenir amnésique pour oser monter dans le RER sans penser à ceux qui ont semé ma terreur...Merci pour ce texte qui me donne une autre vision de cette vie dans la ligne A...Bisous
@ Florence, eh oui impossible de vivre sans petit carnet ;-) ; je prends tjs des petites notes de ce que je ressens et ensuite je fais mes petits textes courts... Celui mis en ligne aujourd'hui n'a pas été inspiré par le RER mais par le stand d'en face où il y avait de très jolies pierres peintes...
@ Laura, j'espère que tu seras un peu réconciliée avec le RER...
C'est très bien vu ! Mais à vivre ça tous les matins et tous les soirs, j'ai fini par fuir les couloirs enterrés de la Capitale. Je respire l'air pur de ma campagne avec une pensée pour les vies souterraines ;o)
@ Nath, je suis d'accord, à vivre seulement de temps en temps... Moi aussi je suis mieux dans mon petit village, à l'écart de la capitale même si j'aime Paris...
J'aime comme toi observer les gens dans le Rer, écouter leur conversation.... C'est parfois surprenant. Annie Ernaux en a fait un livre de ses brèves de RER, Journal du dehors. J'en ai fait la critique dans mon autre blog
http://www.cergyrama.com/article-1892224.html
Bisous Marie Laure
Merci Eglantine pour cette information :-)
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