mercredi 19 mars 2008

Le droit de mourir


Impossible de rester insensible au cas de cette femme, Chantal Sébire, qui demande le droit de mourir dans la dignité parce qu’elle est au bout de ce qu’elle peut endurer.
Cette note n’est pas une prise de position, surtout pas. Qui peut juger ?
Je suis souvent choquée par les prises de positions de certains, dans un sens ou dans l’autre. Personne ne peut être à la place de personne.
Qu’est-ce que la vie quand elle n’est que souffrance ?
Chacun a une façon d’aborder les épreuves. Le mental est important, certes, cependant lorsque la douleur dépasse tout cela, comment continuer à se raisonner ? Un simple rhume peut nous plonger dans une humeur massacrante parce que l’on a l’impression d’être enveloppé dans un brouillard, seulement un rhume ne fait que passer, vite oublié d’ailleurs, on s’excuse même de l’odieux personnage qu’on a pu être durant quelques jours.
Alors, dans ce cas extrême ?
Elle refuse l’idée même de se suicider, c’est tellement compréhensif. Quelqu’un qui se suicide est probablement dans un processus de pensées qui nous échappe.
Chantal Sébire a toutes ses facultés, elle demande juste le droit d’arrêter ses souffrances.
Sa demande a été rejetée.
Que va t-elle faire maintenant puisqu’elle ne peut même pas envisager un voyage vers un pays qui pratique l’euthanasie en toute légalité ?
Cette situation est tellement compliquée !
Et combien de cas identiques ?
Il faudra peut-être un jour que le gouvernement réussisse à faire un pas en avant dans ce domaine.
L’idée de la mort est encore tabou dans notre société. Peut-être qu’il faudrait commencer par en parler plus sereinement pour réussir à la dompter et envisager quelque chose de décent lorsque vivre devient un calvaire…

MLB

5 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est un vrai problème. Cette femme, la mort, l'incertitude et le déni de certaines personnes. Que faire ? Je n'ai aucune solution, je suis juste désolée pour elle, mots faibles et pourtant, je la comprends. Comment vivre dans une telle souffrance ? Mesdames et messieurs les hauts placés, une solution, vite !

Anonyme a dit…

La mort l'a prise dans ses bras.

Anonyme a dit…

Ce qui est difficile ici comme souvent, c'est de ne pas réagir dans l'urgence. Il faut faire évoluer la loi. Mais pas sous la pression des médias..

Anonyme a dit…

Oui, tout à fait d'accord, et surtout prendre mille précautions pour ne pas faire n'importe quoi. Un sujet vraiment délicat !

Anonyme a dit…

En Belgique l'euthanasie est permise dans des cas extrêmes, mais je peux vous dire qu'ici encore il faut faire évoluer les mentalités. Hugo Claus, un grand écrivain belge vient de demander l'euthanasie car il était atteind de la maladie d'Alzheimer. Ici, il faut le demander par écrit, mais au moins les demandes sont étudiées et les souffrances prises en compte. Refuser à Chantal ce qu'elle demandait est inhumain. Comme je le pense : on abrège les souffrances des animaux, pas encore des humains et ça, c'est inhumain.