dimanche 26 février 2012

Éoliennes



À contre-jour les éoliennes tournent leurs trois bras.
Tantôt alignées, tantôt en décalées – en fonction de l’endroit d’où on les aperçoit –, leurs  pales palpent l’air dans un rythme identique.
Perdues dans des étendues, elles s’imposent au premier coup d’œil.
Elles ont poussé dans notre environnement comme des champignons après la pluie.
Qu’aurait pensé Don Quichotte de ces drôles de moulins à vent ?
Probablement que ses ennemis ne savaient plus quoi inventer pour se débarrasser de lui…

De loin, les éoliennes ressemblent à des phares en perdition.
Leur clignotement et leur tournoiement éperdu lancent des S.O.S. muets.
De près – surtout à l’arrêt – elles ne sont plus que de longs mâts aux hélices tombantes.
Et Éole ? Est-il satisfait de ses ouvrières ? Car tout de même, c’est pour lui qu’elles travaillent… La mythologie n’est plus ce qu’elle était J

Après les pylônes aux fils électriques, les éoliennes au vent léger, quelle prochaine invention s’accrochera au paysage ?

Marie-Laure Bigand

2 commentaires:

Jerry OX a dit…

Bonjour Mar'L'or ! Oui, je n'ose imaginer la réaction de Don Quichotte devant ces droles d'ailes de moulin à vent . Un joli texte sur les éoliennes qui ,sans nul doute seront plus que jamais notre energie de demain .

Bonne semaine !

Marie-Laure a dit…

;-)) Merci Jerry, bonne semaine à toi aussi...