Aujourd’hui j’ai marché sur le temps.
Il était revêtu de couleurs mordorées ;
Un déshabillé qui seyait à son ton automnal.
J’ai aimé foulé les feuilles gémissantes.
Peut-être était-ce le cri de l’herbe, étouffé par un tapis émietté ?
Ou peut-être était-ce ma propre douleur qui s’exprimait en écho ?
J’ai rêvé d’un vent soudain qui serait venu tout balayer pour enfin te trouver.
J’ai caché ma tristesse derrière des verres foncés, le soleil était un bon prétexte, même pâle…
Munie de mon appareil photos, c’est toi que j’ai cherché dans ce paysage dépouillé.
J’ai joué au paparazzi.
Les éléments devenaient des célébrités sous mes clics incessants.
Je ne t’ai ni vu, ni ressenti, mais de ce temps passé à tes côtés je me suis sentie plus forte.
Texte et photo © Marie-Laure Bigand
3 commentaires:
Tes textes courts sont empreints de tristesse en ce moment. J'y sens aussi la volonté de retrouver le cours serein du temps. La nature est la plus consolante des compagnes. Et la beauté des chemins d'automne comme une caresse douce et chaleureuse.
La nature apaise bien des maux et aide à retrouver le chemin des mots un peu perdu ces derniers temps... Merci Liza d'être passée par là :-)
Juste un petit détour sur ton chemin sur lequel je laisse une trace amicale.
Bises et @+
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