vendredi 2 septembre 2011

Le vide


Il n’y a de plus grand désarroi que le vide lorsqu’il ne s’accroche à aucune paroi.
Lisse et sans fond
Le noir en réponse
La douleur en écho
Le cœur en apnée.
Les yeux ne cherchent plus rien
Vides, eux-aussi.
Ils sont comme deux aveugles perdus.
Les cannes ne portent pas les bleus de l’âme, elles soutiennent seulement les corps fatigués.
Les larmes, lourdes de chagrin, restent transparentes et délicates mais fissurent les visages qui les portent en bagages.
Mains gercées à force de tenir sur un équilibre précaire, elles ne savent plus soulager.
Le vide les libère des attaches.
Les pieds cherchent le sol qui se dérobe et s’enlisent.
Les pas ont perdu le chemin.
Quelle route emprunter maintenant ?

Texte © Marie-Laure Bigand

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sans être une réponse à toute cette souffrance... Quelques mots en résonance.
V. G

Et si tu ne souriais plus,
Je serais là sans espérance.
Et si tu n'écoutais plus,
Je serais là sans délivrance.
Et si tu ne pleurais plus,
Je serais là sans souffrance.
Et si tu ne regardais plus,
Je n'aurais plus d'importance.
Et si tu n'aimais plus,
Je n'aurais plus d'existence,
Moi, ton enfant décédé.

V.Gabralga


Applaudir à mi-mots
La simplicité d'aimer,
D'ouvrir sa porte
Et de se lever tôt,

Applaudir en murmures
Les gestes gratuits,
Le pain partagé,
Les joies et les blessures.

Applaudir en silence
Les cœurs simples
Qui savent donner
Jusqu'à l'ultime absence.


V.Gabralga

Marie-Laure a dit…

C'est précieux un ami poète :-)