mardi 25 novembre 2008

"Le boulevard périphérique" d'Henry Bauchau


Aux éditions Actes Sud

Voilà un très beau livre, que j’ai savouré. Un parallèle entre l’ami d’autrefois, mort durant la Seconde Guerre mondiale, et la grave maladie de sa belle fille, bien des années plus tard. A travers ses venues journalières au chevet de la femme de son fils, le narrateur revit son amitié avec Stéphane, une relation qu’il n’a pas vraiment su définir à l’époque… Tout au long du récit on est porté par l’émotion et plus on avance dans le roman, plus l’émotion nous enveloppe.
Que de sensibilité…

Henri Bauchau est né en 1913, eh bien respect monsieur pour votre écriture et l’énergie que vous y mettez… (Le livre est sorti en janvier 2008)

La 4e de couverture :

Paris, 1980. Alors qu’il « accompagne » sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l’a initié à l’escalade et au dépassement de la peur, avant d’entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi – le colonel Shadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées.
Mais Shadow, à la fin de la guerre, s’est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse – héroïque, peut-être – de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l’hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l’anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d’incertitude et pourtant d’espérance…
L’ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l’énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu’à sa plus ultime mise à nu, l’amour de la vie mystérieusement éveillé à sa condition mortelle.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai vraiment envie de lire ce lire. Merci pour cette critique

Anonyme a dit…

De rien Martine...