mardi 19 février 2008

Le doute

Douter pour un auteur est normal et constructif : oui mais jusqu’à un certain point ! Je me demande si de trop douter ne finit pas par devenir un vrai poison qui s’insinue sournoisement jusqu’à ne plus aimer ses écrits. Et si on n’aime plus ses écrits, on ne réussit plus à les faire vivre.
D’où vient le doute ?
De soi-même pour commencer, de cette difficulté à croire en soi, de cette remise en question permanente, de toutes sortes d’interrogations que l’on est amené à se poser. Le doute est aussi le résultat de petites phrases pas si anodines que cela, qui peuvent parfois tomber dans nos oreilles, ou de remarques pas si constructives que cela… Et ce doute, lorsqu’il nous emprisonne, est difficile à repousser, trop content d’être bien ancré en nous !
Et lorsqu’il est trop important, il empêche d’avancer…
Cela peut mettre des jours, des semaines, des mois, avant qu’il ne s’éloigne.
Alors doutons, mais modérément, pour ne pas perdre l’estime de soi…

MLB

8 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère que tu ne parle pas de toi, là ? non, hein ?

Anonyme a dit…

Oui, il m'accompagne souvent puis s'efface devant un petit compliment pour réaparaître dans les moments de solitude. Nous nous aprivoisons, nous cohabitons, mais parfois il a tendance à vouloir occuper trop de place. Alors je le quitte et passe à autre chose...C'est parfois un compagnon encombrant...

lancelot a dit…

Le doute peut être aussi,ou un manque de sincérité de l'auteur...!cela se "sent" bien certaine fois..
,qui écrit pour "publier", ou un sujet qu'il ne maîtrise pas bien , mais qu'il veut aborder..Il vaut alors bien connaitre "ses dossiers"
Ou tout simplement le doute éternel du créateur, l'écriture, la peinture, la sculpture,la musique...etc...

Anonyme a dit…

@ Nath, un peu quand même ;-)
@ Richtoo, nous avons une sensibilité très proche :-)
@ Lancelot, effectivement si quelqu'un écrit sur un sujet qu'il maîtrise mal, il ne peut que douter de son travail ;-) ; Mais ce n'est pas de ce doute là dont je parle, mais de celui que toute personne peut ressentir à un moment donné, peut-être dans un moment de fragilité...
Et puis n'est-ce pas lorsque l'on avoue ses faiblesses que l'on est le plus sincère ?

Anonyme a dit…

Merci pour la leçon. Si utile...

Anonyme a dit…

pour ma part, je doute, bcp, tout le temps, convaincu en permanence que je suis un usurateur...mais, même si c'est rongeant, plus je doute, plus je travaille; me disant que je vais compenser le manque de talent par la technique...une methode comme une autre pour contourner ce mal d'artiste :)

Anonyme a dit…

zut je suis passée trop tard.. A quelques mots près, j'allais écrire le post de Nolhart ! Du plagiat en quelque sorte !
Comme lui, j'essaie de compenser le manque de talent par le travail, les recherches... Mais le doute est toujours présent, caché au plus profond de la conscience... comme dit lancelot : le doute éternel du créateur.

Anonyme a dit…

@ Ecatarina, merci pour ton passage.
@ Sthéphane et Liza, pour avoir lu vos livres je vous trouve dur avec vous-même... Le talent est bien là, soyez rassurez tous les deux :-)