Il dort.
Il dort et sa tête dodeline
De gauche à droite
D’avant en arrière
Dans le roulis du train
Du train-train quotidien
Je ne sais rien de la couleur de ses yeux
Je parie qu’ils sont bleus.
Terrassé par la douce moiteur
Il se laisse aller
Son corps tout entier, bercé
Contre les autres voyageurs.
Il est parti confiant
Le R.E.R l’entraîne
Le ramène vers son destin
Au bout du chemin
Une rue, une maison crépie
Une compagne peut-être
Un dîner en tête à tête
Il enverra valdinguer
Ses souliers trop serrés
S’affalera, vanné dans son canapé
Jettera un œil désabusé
Au programme télé…
Demain, il faudra recommencer
A l’envers, la même équipée.
Il se réveille enfin
Un peu hébété, sonné
Regard hagard, il cherche un repère
Sur des quais détrempés.
Ses yeux sont noirs,
J’ai perdu !
Brigitte lécuyer
3 commentaires:
J'aime beaucoup, merci Brigitte ;-)
Très intéressant ce poème, j'aime bien aussi. La première strophe m'avait fait penser au "dormeur du val" mais j'ai vite réalisé que je m'égarais :-p par contre la suite m'a rappelé l'un de mes propres poèmes. Le temps de le retrouver et je te le soumets Marie-Laure, pour une éventuelle parution ici et un clin d'oeil à Brigitte :-)
Avec grand plaisir Sarvane ;-) Bon week-end
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